Free counters!

10 May 2008

MAULATENA FATEMA-TUS-ZAHRA (AS), en français

Maulatena Fatema-Tuz Zahra (S.A.), la fille chérie de Rasulullah (SAW) et l’épouse de Maulana Ali (S.A) était dotée de qualités éminentes telles que l’honneur, la noblesse, le leadership, la piété et la crainte de Dieu. Elle était l’incarnation de la femme idéale.
Ma Fatema, appelée ainsi affectueusement par les croyants, était destinée à être la mère des « Aimmat Tahereen » et des « Duat Mutlaqeen ». La « Dawat » de nos jours est connue par son nom béni : « Fatemi Dawat ».
Sa naissance était amenée à révolutionner la condition de la femme qui était considérée à l’époque pré islamique comme inférieure à l’homme. Il est attesté que les arabes avant l’Islam, avaient tellement honte de leurs filles qu’ils les enterraient vivantes. Avec l’avènement de l’Islam et la naissance de Ma Fatema, les femmes accédèrent à une position exaltée dans la société Islamique.
Rasulullah (SAW) a décrit les femmes comme les “wazirs” de la maison sans lesquelles la maison est incomplète. Notre bien aimé Nabi nous a enseigné que la femme est le « zeenat » (La beauté) de la maison. Elle est amenée à jouer un rôle crucial dans l’éducation et l’instruction des enfants. En fait, Rasulullah comparait la femme à une fleur dans un beau jardin.
Après que Rasulullah ait reçu la «nubuwat» et visité «Jannat», «Jibraeel » (AS) lui remit un « Jannat nu tufah » (Une pomme) qu’il consomma. Ce fut après, que Maulatena Fatema fut conçue. Ma Fatema avait la grâce, la beauté et le parfum des «Hur-ul-Een» du «Jannat».
A la naissance de Maulatena Fatema, les Paradis ainsi que toute la Mecque ont rayonné de joie. Rasulullah a affirmé qu’elle est la «sayyeda» (leader) des femmes de ce monde. Rasulullah témoignait un grand respect à Maulatena Fatema, à un tel point qu’à son arrivée, Rasulullah se levait en marque de respect et d’affection. Les «Farishtas» eux même, étaient fiers d’elle en raison de ses qualités exaltées.
La Providence a destiné Maulatena Fatema à épouser Maulana Ali. Allah a béni leur mariage au Paradis.
Le mariage de ces deux éminentes personnalités est un exemple à suivre puisqu’il établit des directives sur les questions se rapportant à la démarche à suivre pour toutes les cérémonies de mariage selon l’Islam. L’Islam a rendu facile le mariage pour tout un chacun afin qu’il ne soit pas perçu comme un fardeau par ses adeptes.
Maulana Ali possédait seulement un “talwar” (épée) et un “bakhtar” (armure) à offrir en “mehar”. Rasulullah n’a accepté que le « bakhtar » parce qu’il savait que Maulana Ali avait besoin de l’épée pour guerroyer dans le but de protéger et de favoriser l’expansion de l’Islam.
Le “bakhtar” fut vendu pour 480 dirhams et l’argent fut utilisé à acheter du ‘attar”, des habits et quelques produits ménagers. Lors de la nuit du mariage, Maulatena Fatema fut amenée en procession jusqu’à la maison de Ali, sur la chamelle («utni») de Rasulullah qui était recouverte d’un «chatai». Rasulullah, accompagné de Hamzah, Aqil et des Banu Hashims suivaient le cortège avec des épées. Les filles de Abdul Mutalib et les femmes des Muhajirin et des Ansars faisaient également partie de la procession. Lorsque le cortège parvint à la résidence de Maulana Ali, Rasulullah aspergea « shifa nu pani » sur les mariés et récita des doa pour les deux époux.
Maulatena Fatema a accompli ses obligations en tant que épouse et mère avec un tel “shaan” qu’elle est un exemple majeur pour toutes les femmes de ce monde. Elle considérait ses enfants comme «azeem amanat » de Allah et passait nuit et jour à éduquer Maulana Hassan, Maulana Hussain, Maulatena Zainab et Maulatena Umme Kulsum.
En 10 ans de mariage, elle ne s’est jamais plainte ni de la pauvreté ni du dénuement. Elle n’a jamais commandé ni donné des ordres. Bien au contraire, elle s’est toujours montrée humble et obéissante. Maulatena Fatema est également connue pour son « purdah ». Elle l’observait avec une telle rigueur, qu’elle ne se montrait jamais sans « purdah » même en présence d’un homme aveugle.
Elle effectuait elle-même les tâches ménagères. Mais son « shaan » était tel, que Jibraeel ainsi que d’autres Farishtas lui apportaient de l’aide pour balayer la maison, moudre le blé et l’assister à balancer le berceau de Maulana Hassan et Maulana Hussain.
Maulatena Fatema accomplissait le ‘ibaadat” avec un ‘ikhlas” éloquent aussi bien en “zahir” qu’en “batin”. Ses prières furent toujours exaucées. On rapporte qu’une fois, sa maison fut dépourvue de nourriture pendant trois jours. Le troisième jour, Maulana Ali obtint un peu d’argent mais sur le chemin il rencontra un «ashab» dénommé Miqdad qui était affamé depuis quatre jours. Maulana Ali lui donna alors l’argent parce qu’il sentait que Miqdad était dans un besoin plus pressant que le sien. Ainsi était le «sakhawat» (générosité) de Ali.
Le même jour, après “maghrib namaaz”, Rasulullah décida de faire “iftari” (rupture du jeûne) chez Maulatena Fatema Cette soudaine décision rendit soucieux Maulatena Fatema et Maulana Ali parce qu’il n’y avait pas de nourriture à la maison. Cependant Ma Fatema pria Allah afin de sauvegarder l’honneur de sa maison. Ses prières furent entendues : Un « thal » plein de « maaedat » (nourriture) du Paradis lui fut attribué. Tel fut le «Shaan» de Ma Fatema.
Tristement, très tristement, après la mort de Rasulullah, sa fille bien aimée ainsi que sa famille subirent de multiples « zulm-o-sitam ». Une fois, Maulatena Fatema a décrit le « zulm » à un point tel que si un « musibat » de la sorte devait tomber sur le jour, ce dernier deviendrait aussitôt nuit noire. Elle se lamenta et pleura nuit et jour sur la mort de son père. Malgré cette tragédie, elle s’est montrée patiente face à ses souffrances et a prié pour tous les « moomineens » à venir pour le pardon de leurs péchés.
Maulatena Fatema qui est également la « mamsool » de la 23ème nuit de Shere Ramzan, rendit son dernier souffle exactement 70 jours après la mort de Rasulullah à l’âge tendre de 23 ans. Maulana Ali fut grandement affligé de la perte soudaine de sa loyale et « azeem » partenaire qu’il comparait à la prunelle de ses yeux.
Que Dieu couvre de «salawat» et «salam» Maulatena Fatema-Tuz Zahra et qu’Il nous accorde le «taufiq» afin de suivre le chemin tracé par cette 'khatun- e-janaat' qui repose désormais en paix à Jannatul Baqi à Medine.
Courtesy of Al-Burhan magazine, Vol. 9

Envoyé et traduit de l’anglais par: Hatim Shk Bachir, France